Qu’arrive-t-il à Bobio ?

Pendant que Bobio satisfait son appétit, examinons comment fonctionne le système digestif.

Bon à savoir

Une personne consomme quotidiennement 1,3 kg ou 2,9 lbs de nourriture. Cela équivaut à une commande annuelle d’épicerie d’environ 475 kg ou 1 047 lbs.

Le système digestif

Définition

La nourriture ingérée parcourt un long trajet de près de 8 mètres à l’intérieur du corps ! Ce trajet se produit dans un tube appelé tube digestif ou canal alimentaire, qui s’étend de la bouche à l’anus.

Lors de l’ingestion, la nourriture est broyée par les dents et mélangée à la salive. Des enzymes salivaires nommées amylases débutent le processus digestif en amorçant la digestion de l’amidon (un glucide). La langue propulse par la suite la nourriture mastiquée (bol alimentaire) dans le pharynx. L’action d’avaler s’appelle la déglutition et s’effectue au niveau du pharynx, un passage commun pour l’air et la nourriture. La déglutition permet d’acheminer le bol alimentaire vers l’œsophage. Les muscles œsophagiens se contractent du haut vers le bas (mouvement de péristaltisme) pour faire avancer le bol alimentaire vers l’estomac.

À l’estomac, un sphincter nommé le cardia s’ouvre pour permettre l’entrée des aliments. Dans l’estomac, le bol alimentaire est digéré pendant deux ou trois heures sous l’action de l’acide chlorhydrique et d’un enzyme nommé pepsine. Ces éléments forment le suc gastrique qui favorise la digestion des protéines. Pour éviter qu’il s’auto-digère, l’estomac contient également une épaisse couche de mucus qui protège ses parois contre l’acidité des sucs gastriques. Des ulcères peuvent se développer si la sécrétion de mucus est insuffisante. À sa sortie de l’estomac, le bol alimentaire a une consistance crémeuse comme un lait frappé. On appelle cette substance le chyme. Le chyme est graduellement expulsé à travers le pylore, un sphincter qui s’ouvre sur le duodénum.

L’intestin grêle (ou le petit intestin) se divise en trois parties, le duodénum (lié à l’estomac), le jéjunum (partie moyenne) et l’iléon (partie terminale). Sous l’action des sucs intestinaux (présents dans l’intestin), des sucs pancréatiques (provenant du pancréas) et de la bile (provenant de la vésicule biliaire), le petit intestin termine la décomposition des protéines, des hydrates de carbone et des graisses. Par l’entremise des capillaires des parois intestinales ses substances sont transportées dans la circulation sanguine. Il faut environ trois heures au petit intestin pour absorber tous les nutriments dont le corps à besoin !

La nourriture poursuit son chemin dans le gros intestin (le côlon) en franchissant la valvule iléo-cæcale. Le côlon est un segment volumineux qui se divise en cinq parties (voir l’image). Le déplacement de la nourriture se fait très lentement et peut durer jusqu’à deux jours ! Pendant ce temps, le côlon assure l’absorption d’une certaine quantité d’eau et d’électrolytes. Ce qui n’est pas absorbé devient un déchet solide (les selles) qui est acheminé vers le rectum.

Fonction

Le système digestif dégrade et transforme les grosses molécules apportées par l’alimentation en molécules plus simples nommées nutriments. Les nutriments, comme les protéines, les glucides et les lipides (graisses) sont ensuite captés par nos cellules pour former de l’énergie et d’autres substances nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Les résidus de ce processus sont condensés pour former les selles, les déchets de la digestion que nous devons éliminés de notre corps.

Bon à savoir

  • La surface totale des trois régions de l’intestin grêle, quand on tient compte de la surface d’absorption offerte par les replis, les villosités et les microvillosités, se compare à la surface d’un terrain de tennis !
  • Les glandes salivaires produisent environ un litre et demi de salive par jour.

Diagramme


Observez bien le diagramme. Glissez la souris sur les points noirs pour voir de quelle structure il s'agit et en obtenir une courte description.

Les organes du système digestif

Porte d'entrée du système digestif s'ouvrant sur le pharynx et comportant les dents, la langue et l'ouverture des glandes salivaires.

Organe d'environ 10 cm de long formé de muscles recouverts d'une muqueuse. Elle couvre le plancher de la bouche et s'attache à la base du pharynx. La langue brasse les aliments pour que ces derniers se mélangent à la salive, comprime le bol alimentaire contre le palais pour, ensuite, le propulser dans le pharynx et vers l'œsophage. La langue est aussi partiellement responsable du sens du goût en plus de participer au phénomène du langage.

Il y a trois paires de glandes principales qui déversent la salive dans la bouche par des canaux situés à l'intérieur des joues et sous la langue. La salive permet de lubrifier la nourriture pour en faciliter sa déglutition et contient aussi des enzymes très importantes pour la digestion, tel que l’amylase salivaire. Elle augmente en quantité lorsque nous avons de la nourriture dans la bouche ou lorsqu’on a faim et qu’on anticipe un bon repas.

Glande volumineuse rouge sombre constituée de deux lobes, qui occupe la partie supérieure de l'abdomen sous le diaphragme. Le foie est l'organe le plus volumineux et le plus polyvalent du corps humain. Il effectue plus de 500 fonctions différentes ! Ses trois fonctions principales sont l'élaboration de nouvelles molécules (protéines, corps gras, etc.), la neutralisation et l'élimination de toxines et de déchets de l'organisme, et le stockage de nutriments, de vitamines et de produits biologiques essentiels au corps humain. Le foie effectue aussi le triage des substances nutritives provenant de l'intestin grêle et produit la bile qui participe directement dans la digestion des graisses. Les activités métaboliques du foie sont assez intenses pour générer une partie de la chaleur nécessaire au maintien de la température corporelle.

Petit réservoir situé sous le foie qui stocke la bile, un liquide verdâtre visqueux qui contribue à la digestion des graisses, et permet l'excrétion de certaines substances nocives que le foie extrait du sang. En plus de stocker la bile, la vésicule la concentre en réabsorbant l'eau et les sels. Elle relâche la bile dans le duodénum par les canaux biliaires au moment où les aliments partiellement digérés et acidifiés quittent l'estomac.

Segment du côlon situé sous la cage thoracique dans la portion supérieure de l'abdomen, entre le côlon ascendant et le côlon descendant.

Segment du côlon situé dans la partie gauche de l'abdomen faisant suite au côlon transverse pour aboutir au sigmoïde.

Segment du côlon situé dans la partie droite de l'abdomen qui précède le côlon transverse.

Première partie du gros intestin renflée sous forme de sac. Il reçoit les substances non digérées provenant de la dernière partie de l'intestin grêle, l'iléon.

Prolongement du cæcum en forme de ver de la longueur du petit doigt et dont l'extrémité est fermée. L’inflammation de cette structure se nomme appendicite.

Portion de l'intestin située dans la portion inférieure gauche de l'abdomen, dans la cavité pelvienne, qui réunit le côlon descendant au rectum.

Ouverture externe du canal anal qui constitue la portion terminale du tube digestif.

Muscle annulaire entourant l'orifice interne du canal de l'anus qui en permet l'ouverture ou la fermeture au moment de la défécation. Il y a deux composantes au sphincter anal : le sphincter interne, situé à la partie supérieure du canal anal, et le sphincter externe situé à sa partie inférieure.

Partie la plus distale du côlon, le rectum est un réservoir en forme de tube qui se termine par le sphincter anal. Le rectum accumule les selles et contrôle l’excrétion de celles-ci. Le mécanisme de la défécation est déclenché par le remplissage du rectum qui se distend et provoque l'ouverture du sphincter anal. Ceci permet l'expulsion des matières fécales vers l’extérieur du corps.

Dernière partie de l'intestin grêle qui se relie au niveau du cæcum du gros intestin. L'iléon mesure environ 3,5 m. Sa fonction particulière est de réabsorber l'eau, les électrolytes, la vitamine B12 et les sels biliaires.

Prolongement du duodénum correspondant à la seconde partie de l'intestin grêle. Le jéjunum mesure environ 2,5 m et joue un rôle important dans l'absorption de l'eau, des électrolytes et dans la digestion des aliments, des vitamines, du fer, du calcium et des autres minéraux essentiels. Il produit aussi du mucus et des immunoglobulines.

Première portion de l'intestin grêle ayant la forme d'un fer à cheval. Le duodénum reçoit le chyme de l'estomac et sécrète des enzymes qui permettront de poursuivre la digestion. Il reçoit aussi les sécrétions digestives du foie (bile) et du pancréas (suc pancréatique).

Glande endocrine et exocrine située dans la portion postérieure de l'abdomen, derrière l'estomac. Le pancréas est relié au duodénum par deux canaux qui rejoignent les voies biliaires. Il intervient dans le processus de digestion en sécrétant certaines enzymes essentielles à l'absorption des sucres, des protéines et des graisses. Il est aussi responsable de la production de l'insuline et du glucagon (hormones responsables de la glycémie).

Partie du tube digestif situé directement en dessous du diaphragme et délimitée par l'œsophage et le duodénum. L'estomac est un sac musculaire qui reçoit le bol alimentaire, le stérilise et le mélange aux acides et aux enzymes gastriques. Il participe dans la digestion des protéines et dégrade les aliments en bouilli crémeux (le chyme) afin de faciliter l'absorption des nutriments par l'intestin grêle. Son contenu est expulsé dans le duodénum à travers le sphincter pylorique.

Conduit souple et contractile de 25 cm de long reliant le pharynx à l'estomac. L'œsophage comporte trois segments : cervical, thoracique et abdominal. Le bol alimentaire est propulsé dans l'œsophage jusqu'à l'estomac grâce à des mouvements ondulatoires qu'on nomme « péristaltisme ».

Carrefour des voies respiratoires et digestives, le pharynx relie les fosses nasales au larynx, et la bouche à l'œsophage. Le pharynx participe à la fois au processus de déglutition et de respiration.

Ouverture de la dernière partie de l'intestin grêle, l'iléon, sur le cæcum. Un repli sous forme de valve empêche le contenu du côlon de remonter dans l'intestin grêle.

Anneau musculaire situé à la jonction de l'estomac et du duodénum. Le sphincter pylorique se contracte et se relâche au moment voulu pour laisser passer le chyme.

Test

Choisissez la bonne réponse.
  1. Petit réservoir qui stocke la bile, un liquide verdâtre visqueux qui contribue à la digestion des graisses.
    Œsophage Vésicule biliaire Pancréas Langue Estomac
  2. Glande reliée au duodénum qui secrète certaines enzymes essentielles à l'absorption des sucres et des graisses et qui est responsable de la production de l'insuline.
    Œsophage Vésicule biliaire Pancréas Langue Estomac
  3. Sac musculaire qui reçoit le bol alimentaire, le stocke, le stérilise, le mélange aux acides et aux enzymes gastriques.
    Œsophage Vésicule biliaire Pancréas Langue Estomac
  4. Organe d'environ 10 cm de long qui brasse les aliments et les mélange à la salive pour ensuite les propulser dans le pharynx et vers l'œsophage.
    Œsophage Vésicule biliaire Pancréas Langue Estomac
  5. Conduit de 25 cm de long reliant le pharynx à l'estomac.
    Œsophage Vésicule biliaire Pancréas Langue Estomac

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Saviez-vous que ?

Pourquoi a-t-on faim ?

La faim est régulée par une région du cerveau nommé l’hypothalamus. Il comporte en effet deux centres bien importants : le centre de l’appétit et le centre de la satiété. Le centre de l’appétit favorise la sensation de la faim. En laboratoire, lorsque ce centre est stimulé chez un animal, il continue à manger même si son estomac est plein ! Le centre de satiété joue un rôle inverse en diminuant ou inhibant la faim.

Quand on mange, la nourriture est digérée en nutriments (glucose, lipides et acides aminés) qui sont absorbés dans la circulation sanguine. Le processus digestif provoque la sécrétion d’hormones telle que la cholécystokinine, des peptides, et l’insuline. Celles-ci informent l’hypothalamus de la présence des nutriments dans le sang. Plus on mange, plus on augmente la concentration de nutriments et d’hormones. Par conséquent, la sensation de satiété se fait ressentir. Quelques heures après le repas, les cellules de l’organisme ont transformé la majorité des nutriments en énergie. La concentration sanguine de glucose baisse, les réserves de lipides dans les cellules adipeuses diminuent et le taux d’acides aminés s’appauvrit. En conséquence, la concentration sanguine de cholécystokinine, de peptide et d’insuline diminue. C’est ainsi que la sensation de faim se fait ressentir.

Et puis, Bobio ?

Bobio a mangé tout son dîner ! Maintenant, il a mal au ventre…

L’estomac peut accueillir une grande quantité de nourriture. En présence d’une masse importante, il se dilate et revient à son état normal quand la nourriture entre dans l’intestin. Pendant le processus de digestion, les hormones libérées par la paroi de l’estomac et de l’intestin informent le cerveau de la plénitude des organes, ce qui coupe généralement l’appétit. Quand on mange au-delà de sa faim cependant, on ignore ses signaux de satiété. On parle ainsi de gourmandise. C’est ce qui se produit quand on passe devant une pâtisserie et qu’on a envie d’un gâteau même si on n’a pas faim ! Les sens comme la vue et l’odorat sont des stimulateurs puissants de l’appétit. La perception d’une odeur agréable ou la vue d’un plat suffisent pour stimuler la faim.

Manger au-delà de sa faim crée un excès de nutriments dans le sang. Ne pouvant tous être assimilés par les cellules du corps, les surplus de glucides et de graisses sont entreposés dans l’organisme (N.B. l’organisme n’entrepose pas les surplus d’acides aminés). Quand l’organisme a besoin d’un surplus d’énergie, comme par exemple quand nous courons un marathon, il puisera son énergie des réserves de nutriments. Si nous mangeons toujours au-delà de notre faim, les réserves de glucides et de graisses grandissent. Si nous demeurons inactifs, sans puiser l’énergie de nos réserves, nous faisons de l’embonpoint.

Évacuation des excréments

Bobio ressent une envie pressante.

Le côlon contient deux sphincters, un interne et un externe qui bloque la sortie des excréments. Quand une quantité suffisante de masse est présente dans le colon, le sphincter interne s’ouvre de façon involontaire et le mouvement de masse se fait ressentir. Le sphincter externe est sous contrôle volontaire, s’ouvrant seulement lorsque nous sommes prêts à évacuer les selles.

Ah… Bobio est soulagé.

Jeu

Déplacez les définitions.

Glucose

  • Nutriment(s) décomposé(s) au niveau de la salive.

Protéines

  • Nutriment(s) décomposé(s) au niveau de l’estomac.

Protéine et lipide

  • Nutriment(s) décomposé(s) au niveau du petit intestin.

Hypothalamus

  • Centre de contrôle de la faim et la satiété.

Sphincter interne

  • Organe sous action involontaire qui bloque la sortie des excréments.

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